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Découverte de l'année pour Science, la reprogrammation de la cellule

Dans sa liste annuelle des dix plus grandes percées scientifiques de l'année, la revue Science a d'abord décerné ses lauriers à la recherche qui a permis de produire des lignées cellulaires « sur mesure » en reprogrammant les cellules de patients malades. Ces lignées, et les méthodes utilisées pour les générer, sont des outils longtemps attendus pour comprendre et peut-être un jour guérir des affections difficiles à étudier telles que la maladie de Parkinson ou le diabète de type I.

Science et son éditeur, l'AAAS, l'association pour les sciences sans but lucratif, saluent maintenant la reprogrammation cellulaire comme étant la Découverte de l'année et reconnaissent aussi neuf autres travaux scientifiques comme les plus significatifs de l'année. La liste de ces dix découvertes paraîtra dans une rubrique spéciale du numéro du 19 décembre de la revue.

« Lorsque rédacteurs et chefs de rubrique de Science se sont mis en quête des plus grandes avancées de l'année, nous avons cherché des travaux répondant aux grandes questions sur le fonctionnement du monde et qui pouvaient paver la voie pour de futures découvertes. Nous avons choisi en premier la reprogrammation cellulaire car elle a ouvert presque du jour au lendemain un nouveau champ en biologie et porte en elle l'espoir d'avancées médicales qui pourraient sauver des vies » indique le responsable des actualités de la revue Robert Coontz.

Il y a deux ans, des chercheurs avaient montré par des expériences chez la souris qu'ils pouvaient effacer la « mémoire » du développement d'une cellule en y insérant juste quatre gènes. Une fois revenue à sa condition de départ embryonnaire, la cellule pouvait alors être orientée pour devenir un type tout autre de cellule.

Cette année, des scientifiques ont poursuivi ce travail et sont arrivés à des résultats spectaculaires. Deux équipes ont prélevé des cellules de patients souffrant de diverses maladies et les ont reprogrammées en cellules souches. Nombre de ces maladies sont difficiles ou impossibles à étudier chez l'animal, ce qui rend d'autant plus aigu le besoin en lignées cellulaires humaines.

Les cellules ainsi changées poussent et se divisent en laboratoire contrairement à la plupart des cellules de l'adulte qui ne survivent pas en culture. On a ainsi pu faire en sorte qu'elles adoptent de nouvelles identités cellulaires, dont celles qui sont les plus affectées dans les maladies des patients à l'origine du don de ces cellules.

Une troisième équipe de recherche a directement sauté l'étape de l'état embryonnaire, réussissant à transformer chez la souris un type de cellules du pancréas bien différencié, dites exocrines, en un autre, les cellules bêta.

Ces nouvelles lignées de cellules seront des outils majeurs pour mieux comprendre comment les maladies naissent et se développent, et pourraient aussi s'avérer utiles dans le test de substances en vue de futurs médicaments. Au bout du compte, si les scientifiques arrivent à maîtriser la reprogrammation cellulaire de sorte qu'elle soit plus finement contrôlée, efficace et sûre, peut-être que les patients pourront-ils un jour être traités avec des versions saines de leurs propres cellules.

source : American Association for the Advancement of
Science via .informationhospitaliere

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